Présidence du Parlement européen
Un véritable choix pour le Parlement européen
Nous avons besoin d’un véritable choix à la présidence du Parlement européen. Le/la président(e), qui sera élu-e pour la première moitié de la législature du Parlement européen (soit deux ans et demi), doit être sélectionné-e par les députés européens d'une manière ouverte et transparente. La voix du Parlement européen ne doit pas se réduire à la cuisine interne des gouvernements européens et des deux partis politiques européens les plus influents; le Parlement européen ne peut pas accepter de tels procédés. Agir de la sorte affaiblirait considérablement la confiance des électeurs dans le Parlement européen, la seule institution démocratique de l’Union européenne (UE) élue directement par les citoyens européens. Le groupe des Verts/ALE m’a choisie d'abord comme candidate à la Vice-présidence du Parlement européen, et a pris dans un second temps la décision de me présenter comme candidate à la Présidence, afin d'offrir un réel choix démocratique au plus haut poste du Parlement.
Gagner la confiance des citoyens européens
Le Parlement européen doit être réformé. Seule institution de l'UE démocratiquement élue, le Parlement européen doit respecter les standards de la fonction publique exigés par les citoyens européens. Les résultats de la dernière révision du code de conduite du Parlement ont été décevants. Si nous voulons restaurer et garantir la confiance des citoyens européens, nous devons veiller à ce que le Parlement européen maintienne des normes de conduite les plus élevées possibles. Un Code de conduite plus ambitieux, mieux appliqué, doit être soumis aux député-e-s pour cette nouvelle législature. C'est au Parlement européen de montrer l'exemple d'une politique éthique, notamment en interdisant et en sanctionnant les abus du pouvoir politique et les conflits d’intérêts entre les entreprises et les responsables politiques.
Une démocratie ouverte
Il est grand temps d'établir des règles précises et contraignantes pour assurer la transparence des activités de lobbying. Malgré des années de débat, les institutions européennes et le Parlement européen restent encore très éloignés de juridictions bien plus progressives en la matière. Pourtant, le Parlement européen a voté à une majorité écrasante en faveur d’un registre obligatoire des lobbies; les travaux doivent donc débuter dès que possible. Il est essentiel que chaque lacune soit comblée, et que chaque personne, engagée dans quelconque activité de lobbying auprès des responsables politiques européens, travaille en toute transparence. Il en va de la légitimité démocratique de l’UE.
Un Parlement vert
Le Parlement européen se doit de montrer l’exemple, en réduisant l’impact environnemental de ses activités, et en favorisant des procédés éthiques et durables, notamment dans la passation de ses marchés. Il faut réduire l’empreinte carbone du Parlement, et maximiser notre efficacité énergétique. Ainsi, l'ensemble du parc immobilier du Parlement européen doit assurer une gestion progressive de l'énergie, et instaurer des mesures d'efficacité énergétique - isolation, consommation intelligente de l'énergie, etc. Nous devons aussi renforcer le rôle et l’impact du système de gestion environnemental et d’audit EMAS. D'autres priorités sont aussi essentielles; la mobilité, une alimentation durable, une ouverture vers les technologies « open source », l'amélioration de la santé et de la sécurité au travail, enfin un engagement véritable en faveur de la durabilité vis-à-vis des marchés publics et de l’utilisation des ressources.
Un seul siège pour le Parlement européen
Une majorité écrasante de députés européens et de citoyens européens sont favorables au siège unique. Le Parlement européen a besoin d’un-e Président-e qui prenne enfin cela au sérieux, et qui s'engage activement, avec les gouvernements européens, pour réaliser cet objectif. Tous les arguments en faveur d’un siège unique, qu’ils soient financiers, sociaux, environnementaux ou politiques, ont tous été clairement avancés. Il est temps d’en finir avec le cirque de cette transhumance, et de mettre au placard ces habitudes inutiles et couteuses qui décrédibilisent le Parlement européen. Si le Parlement européen souhaite continuer à servir efficacement les citoyens européens et exercer une influence décisive sur la politique de l’UE, son siège doit être clairement établi à Bruxelles. Il faudra toutefois veiller à ce que les locaux du Parlement européen de Strasbourg et ses autres antennes, soient réinvestis et transformés de manière intelligente et durable.
Une voix positive
Le résultat des urnes aux élections européennes a délivré un message de défiance très clair au statu quo. Il faut que le Parlement européen réagisse aux problèmes soulevés par les citoyens européens et qu’il prenne ces préoccupations au sérieux. Cela doit être une priorité centrale pour la prochaine législature. Cependant, nous ne devons pas tomber dans le piège du populisme, nationalisme ou extrémisme. Le Parlement européen a longtemps été un défenseur des droits de l’homme et des libertés fondamentales et cela doit continuer. Le Parlement doit affronter les réactions réflexes en matière des tendances vers l’intolérance et le traitement de deuxième ordre des femmes et des minorités. En tant que seule institution de l’Union européenne véritablement démocratique, le Parlement européen devra faire plus pour promouvoir et défendre les valeurs fondamentales sur lesquelles se fonde l’Union européenne.
Un pied d’égalité
Le Parlement européen a besoin d’un président qui défendra son rôle vis-à-vis des autres institutions de l’UE. La situation actuelle dans laquelle les gouvernements de l’UE au sein du Conseil s’efforcent de plus en plus de mettre le Parlement européen sur la touche devrait être prise en compte. Le Parlement européen doit être un partenaire égal dans le processus décisionnel de l’UE ou la crédibilité démocratique de l’UE sera davantage mise en péril.