Quelques mois à peine avant d'être remplacée, la Commission européenne semble avoir décidé de mettre les bouchées doubles pour imposer de nouveaux OGM aux citoyens européens qui les refusent.
Demain mercredi, le Commissaire à la santé et aux consommateurs, Borg, va proposer à ses collègues 3 mesures absolument regrettables:
1.
L'autorisation de mise en culture sur le sol européen d'un nouveau maïs OGM, le 1er depuis 1998. Ce maïs contient une toxine insecticide Bt qui pourrait mettre en danger des espèces de papillons européens et dont l'EFSA elle-même reconnait ne pas pouvoir évaluer les impacts sur les abeilles et autres pollinisateurs. Il porte également une tolérance à un herbicide toxique, le glufosinate ammonium, mais cette caractéristique n'a même pas été évaluée au prétexte que l'herbicide n'est pas autorisé pour le maïs !
2.
L'autorisation d'importer, pour l'alimentation animale et humaine, le maïs OGM Smartstax, qui contient 6 gènes insecticides et 2 gènes de tolérance aux herbicides. Ce maïs, ainsi que le Powercore, est donc un véritable cocktail toxique d'insecticides et d'herbicides, dont les effets combinatoires n'ont même pas été étudiés.
3.
L'autorisation du MON810 dans le pollen. Plus de dix ans après son autorisation, la Commission semble soudain réaliser que le maïs OGM MON810 est susceptible de contaminer le miel. Cette autorisation constitue le premier pas afin de légaliser la contamination génétique du miel sans avoir à en informer le consommateur. La Commission propose en parallèle de modifier la directive miel en ce sens.
La Commission n'aurait pas pu faire pire pour démontrer à quel point elle est prête à favoriser les entreprises de biotechnologie, surtout américaines, au détriment de l'environnement et de la santé des consommateurs européens. Les OGM qu'elle propose d'autoriser, chacun entaché de problèmes spécifiques et mal évalués, sont des exemples éclatants des lacunes des processus d'autorisation. Nul doute que les citoyens européens recevront ces autorisations comme des trahisons des institutions européennes à les protéger et à tenir compte de leur rejet constant des OGM depuis près de 20 ans.
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