Press release
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UE-Sahel
Les droits de l'homme au Sahel
Le mardi 22 octobre, le Parlement européen a adopté le rapport Tannock sur la situation des droits de l'homme dans la région du Sahel qui comprend une section sur le Sahara occidental.
Ce rapport met l'accent sur la nécessité de régler le conflit du Sahara occidental, qui actuellement freine l'intégration régionale, et réaffirme le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Concernant le Sahel, il pointe une situation extrêmement préoccupante en matière de sécurité, de droits de l'Homme et de développement humain, social et économique.
Malika Benarab-Attou, eurodéputée Les Verts/ALE, déclare :
"Au Sahel, l'UE doit apporter une réponse politique globale et intégrée. Cette région à des défis colossaux : corruption, conflits et trafics multiples, esclavage, terrorisme et crime organisé, pauvreté, crise de la gouvernance, déficit démocratique, violation constante des droits de l'homme, déplacements forcés de populations et de réfugiés, discriminations. Des obstacles qui gangrènent le développement démocratique et socio-économique de la région. Dans ces pays, il est nécessaire de soutenir des réformes profondes dans de nombreux domaines : social, justice, administration, sécurité, santé, éducation, jeunesse, emploi, agriculture et développement humain. Il s'agit de mettre en place des politiques qui correspondent aux besoins et aux spécificités de chacun d'entre eux. En ce sens, l'UE doit mettre à leur disposition l'expertise, l'expérience et les fonds nécessaires par solidarité avec nos voisins du sud. Ces financements doivent s'orienter vers les secteurs prioritaires et faire l'objet d'une gestion transparente et efficace. Une coordination et des stratégies européennes adaptées doivent être mises en place urgemment."
L'eurodéputée ajoute :
"L'UE, dans ses politiques destinées à la région du Sahel, doit renforcer la coopération avec ses partenaires africains, tant au plan régional que continental, et mettre en œuvre des mécanismes ciblés de sanctions face aux violations les plus graves des droits de l'homme."
Concernant le Sahara occidental, pour Malika Benarab-Attou :
"Le rapport Tannock, tel que voté, fait peu état de la question de l'exploitation des ressources naturelles bien qu'il réaffirme le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le PE doit mener un débat ouvert et serein sur ce dossier. L'approche "droit de l'homme" doit être mise au cœur des processus de négociation et de résolution des conflits, tant pour le Sahel que pour le Sahara occidental. Pour ce dernier, le renforcement du dialogue entre le Maroc et l'Algérie pourrait réduire les tensions et mener à un dénouement pacifique et positif. En ce sens, l'Union européenne devrait demander que soit ajouté au mandat de M. Ross, le médiateur de l'ONU, la question des droits humains et soutenir les efforts de réconciliation notamment via les négociations sous l'égide de l'ONU et ses instruments de politique extérieures."