Vote en commission parlementaire sur le prix du lait
une avancée bien insuffisante
Le rapport portant en particulier sur la négociation du prix du lait qui vient d'être voté au Parlement autorise la création ou le renforcement des organisations de producteurs déjà existantes ainsi que sur les interprofessions laitières.
Cette avancée devrait permettre aux éleveurs de renforcer leur capacité de négociation vis-à-vis des groupes (privés ou coopératives) qui leur achètent le lait. Cette possibilité de se regrouper pour négocier était en effet une condition indispensable pour que les agriculteurs obtiennent une répartition plus juste de la valeur ajoutée.
La Commission de l'Agriculture du Parlement affirme que les organisations de producteurs, à elles seules, ne suffiront pas à corriger les déséquilibres qui se sont installés entre les producteurs laitiers, les industriels et la grande distribution.
Réagissant au vote en commission parlementaire, José BOVÉ (Verts/ALE), Vice président de la commission de l'agriculture du PE a estimé que:
"Le prix du lait a légèrement augmenté depuis deux ans, mais nous sommes encore loin du compte. Dans de nombreuses régions, le prix payé couvre à peine les coûts de production. Cette situation, toujours aussi inacceptable, entraîne de nombreux départs de paysans de la production laitière et la concentration dans des "usines à lait".
Le débat sur la réforme de la PAC vient de commencer. La question de l'ajustement entre l'offre et la demande doit y être examinée sans tabou. C'est à cette condition que la souveraineté alimentaire par des systèmes de production autonomes et durables existera encore dans le secteur du lait en Europe."