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Press release |

Sommet Mondial de l'Alimentation

FAO, un Sommet pour rien

La déclaration finale du Sommet Mondial de l'Alimentation est consternante. Appeler à l'éradication de la faim d'ici à 2025, sans constater les raisons qui ont conduit à son augmentation tragique depuis 5 ans et en tirer les leçons est scandaleux.

Comme le dit José Bové, Vice Président de la Commission Agriculture et Développement Rural du Parlement européen, "la faim dans le monde n'est pas une maladie. Les 45 millions de personnes qui en meurent chaque année, sont en premier lieu les victimes d'un système social injuste qui perdure."

Le droit à l'alimentation est déjà garanti par la Déclaration Universelle de Droits de l'Homme et par la Convention Internationale des Droits économiques, sociaux et culturels. Les déclarations ont été faites il y a longtemps. Il s'agit de trouver les moyens de les mettre en oeuvre au plus vite en repensant globalement la manière dont nous produisons notre alimentation et dont nous consommons.

Incapable de nourrir correctement 6,5 milliards de personnes en 2009, comment pourrons-nous collectivement assurer une l'alimentation de 2,5 milliards de personnes supplémentaires en 40 ans ?

La FAO doit sortir du dogme de l'ouverture des marchés. Il lui faut se réorienter vers le soutien à une agriculture paysanne et familiale, autonome et productrice d'aliments sains adaptés aux terroirs et aux habitudes culturelles locales. La raréfaction des ressources naturelles, la dégradation des sols, les risques sur la biodiversité, la dépendance de l'agro-industrie vis-à-vis de la pétrochimie nous obligent à inventer de nouvelles solutions certainement moins simplistes que celles de la Révolution verte des années 70.

José Bové estime enfin que:

"le droit à la souveraineté alimentaire est l'alternative qui permet aux états ou aux groupes d'états de construire des politiques alimentaires répondant aux besoins de leurs populations urbaines et rurales. La Bolivie et le Népal qui avancent dans cette direction doivent être rejoints par un nombre croissant de pays pour que les intérêts des peuples du sud passent avant ceux des firmes agro-alimentaires".

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José Bové
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